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De la nécessité d’apprendre à apprendre

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De la nécessité d’apprendre à apprendre

Emploi : la terrible prédiction de la Banque mondiale

L’automatisation pourrait faire disparaître près de 70 % des emplois dans les pays développés, selon le directeur de l’institution.

La quatrième révolution numérique va faire disparaître 70% des postes de travail actuels dans les 10 à 20 prochaines années. Comment alors éviter que des générations, aux connaissances obsolètes, soient sacrifiées? En privilégiant l’agilité à apprendre

La Révolution numérique fut le thème principal du dernier WEF de Davos. Elle bouleverse déjà nos vies.

Des exemples? Amazon et ses centres de distribution robotisés, la livraison de colis par drones. Tesla/Google et leurs véhicules sans conducteur. Cet hôtel au Japon avec des robots à la réception. Des algorithmes écrivant des articles de journaux, gérant des portefeuilles d’investissement, effectuant des diagnostics médicaux. Et ce n’est qu’un début timide!

La question n’est plus de savoir si les «droïdes» vont nous voler nos emplois, mais combien de ceux-ci vont disparaître.

Selon une récente étude, 47% des postes de travail actuels vont probablement trépasser dans les 10 à 20 prochaines années. Les domaines les plus touchés sont le personnel administratif, la vente, les services, la finance et la production.

Comment alors éviter que des générations, aux connaissances obsolètes, soient sacrifiées sur l’autel de cette 4ème révolution industrielle? En privilégiant non plus les savoirs et connaissances, mais au contraire l’agilité à apprendre.

Tant les systèmes éducatifs que le monde professionnel doivent se remettre en question. A l’école d’abord, la clé du futur n’est plus d’entasser un maximum de savoirs ennuyeux appris par cœur, mais d’apprendre à apprendre.

Notre devoir de parent et d’enseignant doit donc être, dès le plus jeune âge, de susciter le plaisir d’apprendre, d’explorer, et donc de développer les joies de la métacognition, des heuristiques et une attitude enthousiaste face à l’apprentissage.

Dans le monde professionnel, le modèle usuel du recrutement basé sur les expériences et connaissances passées ne sera plus pérenne. Classiquement, les décisions d’engagement sont basées sur l’adéquation des savoirs du candidat au regard des exigences du poste.

Cette stratégie est une ligne droite vers un cul-de-sac: évolution rapide du cahier des charges, compétences obsolètes, employés inadéquats, licenciements. Inacceptable. La garantie de succès dans ce nouveau paradigme n’est plus la maîtrise de savoirs passés mais l’agilité à apprendre dans le futur. Celle-là peut se décliner en plusieurs dimensions à intégrer dans les processus de sélection et de développement: l’agilité à trouver des solutions innovantes, à gérer la complexité, l’ambiguïté, le changement, à se développer à travers les autres, à les motiver.

Ici également, la notion de plaisir est centrale: aimer le changement, être motivé par les autres, énergisé par les problèmes ardus, vouloir prendre des risques, être curieux, avoir des intérêts variés, questionner le statu-quo, etc. Cette révolution vous dynamise? Tant mieux. Car un voyage particulièrement excitant et plein d’opportunités nous attend.

*Alain Salamin, Fondateur de AS-HR Consulting et chargé de cours à HEC Lausanne

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